Hélène Labrie


Ma démarche n’est qu’un prolongement de mon histoire. Qui a-t-il de rationnel dans un choix de carrière professionnelle surgi de l’atmosphère dégagée par les classes d’art plastique au cegep, d’être grosse à 20 ans, de se marier à 28 et d’avoir 5 enfants au XXIième siècle? D’aimer relire tous les Tintin à 52 ans, de communier à la caricature débridée de Robert Lapalme, à l’esprit de Deschamps, la plume de San-Antonio, le pinceau de Dali ou aux bronzes de l’espagnol Gargallo?

Ma démarche c’est ce que la vie a modelé d’heureux, de malheureux pour moi, ce qu’elle m’a fait saisir de la famille, l’amour, la féminité, la maternité, la paternité etc .

Résultat: je suis sculpteure au lieu d’être peintre. Qu’y a-t-il de rationnel dans une courbe? Il est bien plus facile de dessiner une droite et des angles. Mais il n’y a rien de droit dans la vie.  La vie c’est courbe, c’est rond! On dit que l’humour transparaît dans mes sculptures.  Mais à partir de là le critique peut se demander où est l’émotion, le propos, la profondeur. Une bande dessinée, une caricature, un show d’humour est-ce de l’art sérieux?

Ma démarche? Puiser dans mon histoire une courbe qui apaise et réconcilie l’observateur avec la sienne ou qui la lui rende plus supportable, si possible, en faisant surgir sur son visage un fugace sourire attendri.

Pour paraphraser Boileau, ce qui se conçoit bien se sculpte clairement et les courbes pour le dire viennent aisément.

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