Le périple qui l’a conduit à la toile, en fut un de nature. Enfant, il se retrouve sur la Côte de Beaupré parcourant champs et bois, dormant sous la tente. Ce qu’il fait toujours d ‘ailleurs lors de ses voyages de cyclotourisme, d’Estrie au Cap Breton. Débutant la chasse à la sauvagine dans la vingtaine, il agrandira son territoire, de l’Abitibi en passant par l’Île aux Grues, et la Gaspésie. Chaque kilomètre parcouru contribuant à emmagasiner des images qui resteront gravées. Le dressage des chiens rapporteurs l’introduit à des concours où des oiseaux sculptés sont remis en prix, ce qui l’éveillera au monde de la sculpture pendant une dizaine d’années. Cet art transforme sa vision de la nature, au point ou il abandonne définitivement le fusil pour la gouge et les pinceaux. Il participe aux championnats québécois et mondiaux de sculpture d’oiseaux et y rafle quelques rubans.
Parallèlement à sa vie de plein air, son univers professionnel alimente une autre de ses passions; l’humain. Travailleur de rue, il sillonnera à pied les vieux quartiers de sa ville, théâtre de ses interventions. Ses scènes de ville témoigneront de son attachement aux personnages qui animent ces quartiers qu’il affectionne.
Toutes “ses” motivations à vivre en intimité avec la nature et l’humain allaient inévitablement nourrir une conviction secrète : un jour je serai peintre…
Son parcours d’amant de la nature, de chasseur et de sculpteur a mis sur son chemin différents artistes peintres et plus particulièrement, Pierre Leduc, Jean-Louis Courteau ainsi que Martin Blanchet avec qui il développa une amitié qui deviendra source de réponses à ses questions, un œil critique, une motivation dans les moments difficiles ou tout simplement un échange de folie artistique!
Nous pourrions définir Claude Dorval ainsi; dans une passion d’un travail acharné et une obstination à devenir meilleur, tout est possible !
